re tours

Y'a tout qui tourne dans ma tête. Cette nuit je me suis réveillée deux fois, et aux deux fois j'ai mis bien 15 secondes à comprendre où j'étais...

Nous voilà revenus.

Après une grosse fête de départ à Mae Sot à coup de "awake monkey" et de chansons à tue tête, nous dormons 2 heures et à 8 heures nous montons dans le combi blanc qui nous emmène jusqu'à Bangkok. C'est étrange; à chaque fois que nous avons dormi dans cet hotel il y avait des groupes de migrants Karen en transit vers les Etats Unis ou l'Australie, et le matin de notre départ, personne. C'est vide.

6 heures (8 heures? je ne sais plus) de route. Traversée de la Thaïlande: on ne trouve rien d'autre à faire que de lister les départements français... On rit. On dort. On divague.

Arrivée à l'aéroport de Bangkok. On réalise tous en même temps l'aventure incroyable que ça doit être pour les enfants Karen que nous avons rencontrés dans les camps et à l'hotel, de se retrouver dans cet aéroport neuf. On imagine Esseo devant l'immense porte tournante... On pense à eux à l'autre bout du monde. Good luck. Je me rappelle qu'à l'allée, l'air chaud m'avait sauté à la gorge. Là, y 'a comme un vent plus frais, un vent qui nous fait frissonner.

On part pour Singapour (2h30? je ne sais plus moi je n'ai plus du tout de notion du temps). Dion et Seb prennent un avion deux heures avant nous. On se retrouve à Singapour: le temps de manger une soupe.

Décollage de Singapour et nous voilà 14 heures dans l'avion. Du temps suspendu...

Arrivée à Paris vendredi matin 30 novembre à 7 heures (température extérieure 5 degrés). Quoi que qui? Taxi, radio, journal du matin, bouchons sur périph, sous le ciel de Paris j'ai la tête qui tourne. Au bureau de Clowns sans frontières, on blague encore un peu avec les croissants café. On erre collectivement, on se raccroche aux photos que Seb a fait développé avant de rentrer, on trie les malles, on range, on mange à la brasserie... Et Jérôme s'en va. Sédaé sona di aïlo.

Heureusement l'après midi avec Dion, Hervé, Guillaume et Seb, on a un regain d'énergie pour envisager la suite: coment continuer cette action de manière pertinente là bas? Les idées fusent brassent. ça fait déjà quelques jours qu'on en parle et on y voit de plus en plus clair.

Ce qui est clair c'est que ce voyage était beau.

Je tourne et retourne les images dans ma tête, je tourne dans la rue, je détourne encore un peu les jours qui viennent, je contourne au tanaka les moments inoubliables...

C'est le retour. Au revoir et bonjour!

Une énorme bise à vous 5.

La reine Cécile